Sailing with Gidget : Partie 1 - Une vie d’aventure en Bali Catamarans

À la rencontre de l’équipage de Gidget

Comment votre aventure à la voile a-t-elle commencé, et qu’est-ce qui vous a poussés à franchir le pas du grand départ ?

Nous venons de Calgary, au Canada, qui est à peu près aussi éloigné de l’océan qu’il est possible de l’être. Malgré cela, nous avons toujours eu de grandes ambitions de découvrir le monde. À un moment donné, nous avons réalisé que la voile pouvait être un moyen économique d’y parvenir. Pas besoin d’avion ni d’hôtel… il suffit de hisser les voiles et de prendre le large.

Quand l’idée nous est venue, aucun de nous n’avait la moindre expérience en navigation. Ce que nous avions, c’était le rêve d’une vie différente, une vie où l’on travaillerait moins et où l’on explorerait davantage. Des livres comme Vagabonding nous ont montré que d’autres vivaient déjà de cette façon. Et cela a suffi pour nous dire : « Pourquoi pas nous ? »

À quoi ressemblait votre vie avant la vie à bord — et quel a été le déclic pour tout changer ?

Avant la vie en mer, nous travaillions énormément… vraiment énormément. Toute notre existence était consacrée à bâtir notre petit empire entrepreneurial. Nous n’avons jamais eu d’enfants, donc notre temps était complètement absorbé par le travail, le stress et la course au prochain objectif.

C’est drôle comme l’équilibre « vie professionnelle / vie personnelle » peut finir par se retrouver totalement inversé. À l’époque, c’était tout travail et pas de vie. Aujourd’hui, c’est l’inverse : toute la vie et presque plus de travail.

Un jour, nous nous sommes regardés et avons pensé : « Est-ce que nous voulons vraiment de tout ça ? »

La vie à bord

Pourquoi avoir choisi un catamaran BALI ?

Nous avons visité de nombreux bateaux avant de prendre une décision, mais Bali s’est immédiatement démarqué. Le design nous a semblé plus moderne et plus ingénieux que tout ce que nous avions vu. Il y avait des aménagements qui nous faisaient dire : « Pourquoi tous les bateaux n’ont-ils pas ça ? » Des éléments comme le pont avant plein avec un espace lounge à la place du trampoline, le flybridge, un réfrigérateur et un congélateur de taille domestique, la porte arrière relevable, et tout cet espace de vie intérieur supplémentaire.

Pour nous, c’était le compromis idéal : beaucoup de confort et de fonctionnalité sans devoir passer sur un voilier beaucoup plus grand (et beaucoup plus cher). Notre Bali Catspace fait un peu plus de 40 pieds, mais honnêtement, on a l’impression de vivre sur un 50 pieds.

Pourquoi avoir choisi un Bali neuf plutôt qu’un bateau d’occasion ?

Nous avons passé des années à regarder les annonces de bateaux d’occasion qui arrivaient sur le marché, mais au final, un Bali neuf avait beaucoup plus de sens. L’une des principales raisons a été de pouvoir choisir la version « Propriétaire », avec une grande suite parentale à la place de la configuration standard en quatre cabines.

Avec une construction neuve, nous pouvions embarquer en sachant que tout était aménagé exactement comme nous le voulions — prêts à lever l’ancre sans devoir affronter une longue liste de travaux de refit.

Défis et récompenses

Quelle formation avez-vous suivie, et comment avez-vous su que vous étiez prêts à prendre le large ?

Pour être honnêtes, nous avons peut-être un peu exagéré sur la formation… mais cela nous a vraiment aidés à nous sentir en confiance en mer.

Nous avons commencé à Vancouver, avec des sorties de 5 à 7 jours accompagnés d’un skipper, tout en suivant les cours de Sail Canada.

Notre premier vrai goût de la gestion de notre propre catamaran est venu lors d’une location dans les Grenadines — et c’est là que nous avons vraiment commencé à nous sentir à l’aise à la barre. Puis, juste avant le grand départ, nous avons passé notre certification ICC à Norfolk, en Virginie.

Quel a été le plus grand défi dans cette transition de vie — et la plus belle récompense inattendue ?

Le plus difficile a probablement été de laisser nos amis et notre famille derrière nous. Honnêtement, nous pensions que l’absence serait bien plus lourde… mais désormais, ils viennent nous retrouver à bord et se joignent à l’aventure. Nous les voyons moins souvent qu’avant, mais quand nous le faisons, c’est dans des mouillages incroyables, à partager des expériences hors du commun. D’une certaine manière, notre plus grand défi est aussi devenu l’une de nos plus grandes récompenses.

Une autre récompense inattendue est venue de nos vidéos YouTube sur nos navigations. Au début, c’était juste un moyen de donner des nouvelles à nos proches. Désormais, il existe toute une communauté qui nous suit, nous encourage et partage cette aventure avec nous.