Yacht Class magazine, Christophe Varène
Si les catamarans ont pour la plupart vocation à naviguer sous un chaud et éclatant soleil, il arrive que les conditions de l’essai soient plus proches de celles des zones polaires que de celles des Caraïbes. A La Rochelle, en cette fin janvier, le thermomètre affiche – 2° à bord du premier exemplaire du Bali 4.4, une sensation piquante accentuée par une petite brise oscillant entre 10 et 15 nœuds. Avec les doigts quelque peu engourdis, la notion de facilité des manœuvres prend alors tout son sens. Sortie du port, avec des nœuds de pare-battages gelés, et envoi des voiles, accompagné de blocs de glace tombant des plis, ces opérations s’effectuent depuis le flybridge qui regroupe poste de barre et, autour des trois winches, l’ensemble des drisses et écoutes. Après s’être éloigné du canal de sortie au moteur – les deux Yanmar de 57 ch (en option) propulsent le Bali 4.4 à près de 7 nœuds, pour 2 200 tr/min et 20 nœuds de vent apparent de face – ce catamaran de croisière laisse apprécier, sous Code 0, une vitesse de croisière entre 7 et 8 nœuds, et même 9 lorsque l’on abat un peu. Pour remonter davantage au vent, le solent sur enrouleur est établi : il facilite les virements de bord quand le Code 0 demande à être roulé et déroulé pour passer d’un bord sur l’autre, mais pénalise les performances.